Fiat-Renault, voilà venu un nouveau projet de fusion entre égaux… Un de plus, suscitant comme a chaque fois à l’annonce des fiançailles, puis des mariages, beaucoup d’enthousiasme. Avant un cruel retour à la réalité. La fusion entre égaux ou à 50/ 50 (qu’importe l’expression) est un mythe qui sert à rendre acceptable une opération tr ansfrontaliére delicate et évite financièrement à I ‘ un des cleux participants de payer une prime de prise de contrôle. Ne soyons pas dupes dans toutes ces opération, il apparait que certains sont plus égaux que d’autres… une société prend le pas sur l’autre. Le plus mémorable mariage entre égaux totalement inégal reste la fusion Lafarge-Ilolchn. En quelques mois à peine, le champion suisse a absorbé sans coup férir son homologue français. Au début, les représentants de Lafarge ont nie le rachat, puis se sont tus. Après tout, à quoi bon refuser l’évidence. Autre exemple qui tend à conforter les écrits d’Ortvell, le joli mariage entre Essilor et Luxottica. Le roi des vei res qui s’unit au géant italien des nlontrres, tout semblait par fait. Complémentarité, entente entre les dirigeants des deux groupes… Qui n’a pas cru à une opération exeniplaire? Et puis patatras, quelques semaines seulement après la publication des hans, les dirigeants des deux sociétés se sont livré une guerre d’une rare violence… Le calme retrouvé, les masques sont définitivement tombés. C’est bien l’italien qui tôt ou tard prendra le contrôle du nouvel ensemble. Il est probable que dans l’opération Renault Fiat, l’italien soit là encore plus égal que le constructeur français. Non pas parce que le clan Agnelli a engagé l’opération ou parce que le groupe italoaméricain disposerait d’atouts industi iels supérieurs au constructeur français. Assez simplement, le plus égal des égaux est celui qui contrôle le capital: Leonardo Del Vecchio chez EssllorLuxottic a, les Agnelli chez Fiat-Renault-Chrvsler si les ego des parties ne rornpent pas les fiançailles.
Fonte: Le Figarò